Dimanche était le dernier rdv de la saison avec le marathon de La Rochelle avec un objectif clairement défini : faire 2h45. Les séances étaient bien passées, la forme était là et les conditions météo étaient bonnes mis à part un vent assez fort (de 25 à 45 km/h), et pour l’occasion, j’avais délesté mon sac de 2kg (Majax et la championne me comprendront) ! Et cerise sur la gâteau, je suis accompagnée par mon lièvre de luxe Ju de Caso, cependant néophyte sur la distance. Ce qui est bien dommage par contre, c’est que mon gros ne soit pas au départ car vu son gabarit, il aurait été un allié de choix contre le vent annoncé, peut être pour la prochaine fois !;-)
Je suis vraiment impatiente de prendre le départ, peut être trop ? Car en effet, je pars un peu vite enfin pas vraiment, car au premier kilo ma montre affiche 4’02 (au lieu de 3’55), j’accélère donc légèrement et le 2ème kilo annonce 3’33…BREF ! Super les kilomètres annoncés sur le parcours enfin ce sera les seuls erronés mais du coup je peine à revenir sur un 3’55 ou au plus vite 3’53 (en dessous, je savais que c’était trop risqué). Et oui, car à ce moment de la course, je ne suis toujours pas en compagnie de Ju car La Rochelle présente la particularité de faire deux départs avec rassemblement au bout de 3,3km.
Á la jonction, je retrouve un copain Mika Schwitzgabel mais je n’aperçois pas Ju, qui a prévu de partir plus lentement pour revenir sur moi. Au bout de 5km, effectué en 19’08, nous voilà réunis, le pauvre a dû se mettre une race pour recoller !;-) Je lui dis oui je suis partie trop vite mais maintenant c’est 3’53 au plus vite, Ju lance donc un nouveau lap sur son GPS. Mais parti sur un faux rythme également, il peine à se caler à l’allure prévue, du coup nous sommes davantage sur du 3’50-3’51. C’est sûr que tout va bien à ce stade de la course. Nous sommes alors un groupe d’une quinzaine de coureurs. Au bout de 14km, je prends bien conscience de notre erreur et que musculairement ce sera dur bien trop tôt. Car c’est bien l’erreur à ne pas faire, partir trop vite sur un marathon, je suis pourtant la première à sermonner les copains et j’en avais déjà subi les frais il y a 10ans sur ce parcours, peut être avais-je besoin d’un rappel ? Même s’il est trop tard, j’appel Ju pour qu’il arrête de mener le train et de venir se fondre dans le groupe, car avec le vent, on est bien mieux dans la masse ! Au passage du semi, nous sommes sur des bases de 2h43…Au 23ème kilo, notre groupe a bien minci, Ju me dit qu’il a mal et qu’il ne sait pas s’il va poursuivre, je lui réponds que c’est normal car moi aussi j’ai mal !!! Mais c’est vrai qu’il faut préciser que Ju a pris le départ pas au top plus ou moins blessé…
Au 25ème, c’est donc la séparation, le moral en prend un coup mais je m’accroche à 3 autres coureurs, à ce stade je crois encore aux 2h45, nous sommes à 4 au kil ! Le vent s’est levé, c’est donc davantage plus dur sur cette deuxième boucle, mes cuisses sont tétanisées mais je m’accroche. Au 30ème, au ravito, je perds mes 3 amis, je fais l’effort pour revenir sur eux mais une fois dans leur sillage, les douleurs musculaires sont vraiment trop fortes et je lâche. J’ai alors envie d’abandonner car je prends conscience que je ne pourrai jamais faire 2h45…Je suis alors 4ème féminine, la cinquième (Émeline Siard) qui était dans mon groupe n’est qu’à 30’’, je me dis donc au pire il y a une cinquième place à jouer, alors je poursuis ma course. Je suis à 4’15 au kil…Je me fais doubler de temps en temps, j’accroche 2’ puis je saute. Au 34ème, la féminine me double et impossible de prendre sa foulée. Au 35ème, je suis toujours sur les bases de 2h45 et je prends conscience du calvaire qui m’attend, j’ai trop mal aux jambes !!!! Je m’en veux vraiment d’être partie trop vite mais j’me dis maintenant ma grosse faut assumer, aller au bout et garder ta cinquième place ! Les kilomètres sont interminables, je regarde un moment ma montre, 4’26 au kil, la louse…Aller, aller, s’en est bientôt fini et peut être que je peux battre mon record (2h48’37) mais pas moyen d’accélérer, j’ai l’impression que mon vaste interne droit et mollet gauche vont se briser. J’arrive enfin sur le port, il y a beaucoup de monde qui m’encourage mais je savoure rien. Mais purée elle est où cette ligne d’arrivée bordel !!!?? Enfin s’en est terminé en 2h49’35. La 6ème féminine n’est qu’à 1’ derrière, fallait pas se détendre !!!
Je suis épuisée mais contente d’être allée au bout. Finalement, Ju termine son marathon, je le retrouve au ravitaillement. Après un passage au kiné, je retrouve enfin Guillaume et mes parents pour nous requinquer dans un bon petit resto. Puis sur le retour, arrêt à Poitiers chez la famille blackos (Sam et Candy Lauret) où nous avons mis une claque à son stock de rhums arrangés !;-)
Voilà une belle saison d’achevée malgré une mise en route difficile à cause de ma blessure de l’hiver dernier et qui m’aura empêché d’être au top pour pouvoir être sélectionnée en équipe de France. Je retiendrai tout de même mon titre de championne de France de duathlon, notre victoire messine sur les étapes de D1 ainsi qu’à la cup et mon ironman bouclé en moins de 10h. Merci donc à ma coach Stéphanie Déanaz, qui a toujours été là dans les moments difficiles et les bons depuis juin 2012 ! Cependant, « maman » ayant beaucoup de jeunes triathlètes à gérer désormais, notre collaboration s’arrête donc sur le marathon de La Rochelle.
Je remercie également mes partenaires, mes copains d’entraînement et une mention particulière à mes soigneurs (que j’ai ultra sollicité sur l’après-ironman) à savoir mon Nono (Arnaud Berthon) mon ostéo, Marie Mauduit ma podologue ainsi que PATRIIIIIICK (Patrick Dorie) et Pierre Lacour mes kinés !
Place désormais à la récup sur un mois dont 13 jours passés à La Guadeloupe, j’ai hâte !
Á l’année prochaine !